Le 26 avril 1986, un accident majeur est survenu dans la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, anciennement dans le bloc soviétique.
Le cœur du réacteur de l’unité 4 a explosé. L’explosion a détruit le bâtiment et le cœur du réacteur s’est retrouvé à l’air libre. Des énormes quantités de particules radioactives se sont disséminées dans l’environnement et à travers les trois quarts de l’Europe.
C’est la plus importante catastrophe nucléaire jusqu’à présent.
Les informations divergent sur les conséquences de cet accident. D’un côté les chiffres du gouvernement russe de l’autre ceux des ONG. Une première zone d’exclusion a été mise en place de 10 km2, quelques mois plus tard, elle était de 30 km2. Aujourd’hui, plus de 2,200km2 en Ukraine et 2600 en Biélorussie ont été déclarés impropres à la vie humaine pendant 24,000 ans. Près de 350,000 personnes ont été déplacées. Selon les rapports, la catastrophe aurait causé entre 43 et 4,000 décès.
Même 30 ans après la catastrophe, une étude des sols démontre une contamination durable. Les sangliers chassés au Tessin sont soumis à un contrôle vétérinaire. En 2015, 9’900 Bq/kg de césium-137, soit 8 fois plus que la moyenne autorisée dans les denrées alimentaires, a été trouvé dans la viande d’un sanglier tessinois.
Malgré de multiples mesures de sécurité mises en place, les accidents sont encore nombreux :
L’énergie nucléaire dépend de l’uranium. Il existe plus de cinquante mines d’uranium dans le monde. La plus grande est au Canada. L’uranium est un métal lourd et est dangereuse pour la santé causant des problèmes aux reins et aux os. L’uranium émet des particules de radon, responsable de 20% des cas de cancer du poumon au Canada. Les problèmes de santé ne concernent pas seulement les mineurs, mais aussi leurs proches et tous ceux qui vivent à proximité des mines. L’extraction de l’uranium contamine aussi l’environnement, les eaux et la terre. Cette contamination s’étend sur des centaines de kilomètres et dure des centaines d’années.
La plupart des déchets radioactifs sont produits dans les centrales nucléaires. Ils viennent non seulement du combustible utilisé mais aussi des pièces de rechange, des habits des travailleurs et des résidus accumulés dans les filtres. Certains matériaux peuvent être décontaminés, un processus long et onéreux, d’autres restent radioactifs. Beaucoup de ces déchets sont enterrés, d’une manière sûre, pour la durée de leur décontamination.
La radioactivité de certains de ces déchets sera inférieure de celle de l’uranium dans 10000 ans. Si ces déchets contiennent du plutonium, ils sont nocifs pendant 300,000 ans. Aux Etats Unis, une « poubelle » nucléaire gigantesque a été créé dans les années quarante. Cette poubelle contient notamment les déchets des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki. Des fuites sont apparues dans les six cuves, dès les années cinquante et elle est considérée comme étant la plus dangereuse des Etats Unis. Dans les années soixante, des cuves de déchets radioactifs ont aussi été plongées dans les océans.
Nous vivons une époque de surconsommation. On veut tout et tout de suite. La « Fast Fashion » est un exemple flagrant : Des habits bon marchés, vite faits, vite achetés, vite jetés. L’industrie textile consomme énormément d’énergie. Elle est aussi très polluante. La « Fast Fashion » crée des montagnes de déchets. J’ai travaillé dans un magasin de seconde main, un habit sur cinq n’avait jamais été porté.
En conclusion, l’énergie nucléaire est dangereuse de son extraction à sa décontamination. La décontamination d’une centrale, des eaux et du terrain alentours coûte très cher et dure des centaines d’années. Les coûts sur la santé humaine et l’environnement sont inestimables. Aujourd’hui, grâce à notre surconsommation, nous voulons produire toujours plus d’électricité. Il faut donc toujours plus d’énergie, mais à quel coût ?
Nous abusons de la planète. Nous en extrayons des minéraux et la contaminons. Nous utilisons ces minéraux pour faire de l’énergie et nous polluons l’air, la terre et les eaux. Nous jetons nos déchets dangereux dans des trous bien profonds, en espérant qu’il n’y ait pas de catastrophes naturelles, tels qu’un glissement de terrain, un tsunami ou un tremblement de terre ou des erreurs humaines, des guerres comme celle en Ukraine ou des défaillances techniques. Il ne faut pas oublier, aussi, que la Suisse a la plus vielle centrale nucléaire du monde.
Je suis une idéaliste et je ne changerai jamais. Je rêve d’un monde où l’argent investi dans la création, la production et la décontamination du nucléaire soit investi dans une énergie sure et durable, où à la place d’user et d’abuser de notre planète, on utilise notre énergie créatrice à la guérir et à la protéger. Si on arrêtait de surconsommer, de vouloir toujours le dernier objet à la mode, on produirait moins ; on utiliserait moins d’énergie et on aurait moins besoin de centrales nucléaires. En diminuant les centrales nucléaires, on sauve non seulement des vies humaines mais aussi notre planète.
Catastrophe nucléaire de Tchernobyl, Wikipedia
Tchernobyl, trente ans après, OFSP
Tchernobyl, une zone d’exclusion pour 24’000 ans où la vie a repris, RTS
Le site de Tchernobyl plus de 30 ans après, LARADIOACTIVITE:COM
Liste d’accidents nucléaires, Wikipedia
L’accident nucléaire de Fukushima Daiichi, IAEA
Listes de mines d’uranium, Wikipedia
L’extraction de l’uranium et la santé, NIH
Qu’est-ce qu’un déchet radioactif ?, ONDRAF
Déchets radioactifs, la vérité des faits et l’exactitude des chiffres, SFEN RGN
La plus grande «poubelle nucléaire» des Etats-Unis révèle ses faiblesses, Le Temps
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